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Rénover

Quand vous rénovez, tenez compte du sol existant

Quand nous rénovons une maison, il faut absolument considérer la nature du sol existant, à tous les étages. En effet, de par la rénovation, les sols seront dotés d’une autre fonction. Les exigences en matière d’acoustique, de stabilité et de sécurité incendie deviennent aussi plus sévères. L’architecte Geert Houtmeyers fournit quelques explications en passant en revue les sols en pierre, en béton et en bois.

La stabilité

Le premier point important, c’est la stabilité du sol existant. Selon la composition de celui-ci (pierre, béton ou bois), il faut vérifier si le sol a suffisamment de portance pour garantir la stabilité de la nouvelle situation.

Les propriétés thermiques et acoustiques

Il faut également vérifier si les propriétés thermiques et acoustiques du sol restent inchangées après une autre affectation. D’un point de vue pratique et/ou légal, il y a des chances que l’on doive appliquer d’autres normes après un changement d’affectation.  

La résistance au feu

Dans le cas d’un ‘sol séparateur de logements’ – comme on les rencontre dans les immeubles à appartements –, il faut contrôler la résistance au feu.

Questions prioritaires pour chaque type de sol

Sols de pierre

Dans le cas d’une réaffectation sur base d’un sol de pierre, après la mise en œuvre des conduites pour les sanitaires et l’électricité, il faut prévoir une nouvelle finition. En règle générale, on prévoit un mélange de sable et de ciment : une chape. Celle-ci constitue une charge supplémentaire. Il faut vérifier que cela ne pose aucun problème pour le sol existant. Pour s’en assurer, il vaut mieux faire appel à un ingénieur en stabilité.

La difficulté avec les sols de pierre existants, c’est de déterminer leur composition. Il est donc parfois avisé de couler d’abord une dalle de compression sur le sol de pierre et seulement après, la chape. Le béton (armé ou non) vient renforcer le sol de pierre existant. Le béton peut aussi servir de dalle de sol dans laquelle les poutrains et poutrelles existants font office de coffrage.

Une couche de finition sèche est aussi envisageable. On peut la mettre en œuvre si l’espace situé au-dessus du sol de pierre existant est limité en hauteur et présente une portance suffisante. Dans le cas d’une couche de finition sèche, on pose des plaques résistantes à la pression sur le sol de pierre existant. Celles-ci sont pourvues ou non d’une sous-couche. Cette sous-couche présente des propriétés tant thermiques qu’acoustiques. De cette manière, on répond en exigences en vigueur. En règle générale, il faut poser une couche égalisante sur le sol avant de mettre les plaques. 

En ce qui concerne la  sécurité au feu, les sols de pierre ne posent aucun problème, car les matériaux à base de pierre présentent de bonnes propriétés en termes de sécurité incendie. Il ne faut donc prévoir aucune mesure supplémentaire.

Les planchers

Les planchers se composent généralement d’une couche de poutres en bois parachevées de planches en bois sur le dessus et d’une plaque de plâtre sur le dessous.

Afin de contrôler la force portante du plancher, il suffit d’ôter les planches de bois existantes et/ou la finition du plafond. Un problème récurrent au niveau de la stabilité, c’est que les poutres en bois sont souvent attaquées par les insectes (la vrillette). Si le bois est gravement atteint, on peut le traiter avec des produits insecticides. Mais si le vers a fait trop de ravages, il vaut mieux remplacer (voire partiellement) les poutres.

Il existe divers matériaux de finition pour les planchers. Lequel privilégier ? Le choix dépend de la réaffectation de l’étage en question et du choix des finitions (parquet, carrelage, …).

La finition la plus courante est la pose de plaques de finition sèches, résistantes à la pression. Ici encore, on peut prévoir une sous-couche pour améliorer et garantir les propriétés acoustiques et/ou thermiques du plancher. Pour améliorer davantage les propriétés acoustiques, il est conseillé d’ajouter une isolation souple au niveau des poutres. Ceci permet de réduire l’effet ‘caisse de résonance’ du plancher. Et pour parfaire l’acoustique, on ajoutera encore un faux-plafond flottant. En même temps, ce plafond sera exécuté de manière à garantir la sécurité au feu, si telles sont les exigences.

Conclusion

La rénovation d’un sol existant demande une approche documentée. Une bonne analyse préalable est importante si l’on veut réussir une dalle de sol qui satisafait aux normes actuelles.

Auteur : Architecte Geert Houtmeyers, Directeur du bureau d’architectes Houtmeyers Geert – décembre 2012

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