Réfléchir à la construction

Bâtir à bon budget: Une maison compacte et confortable

Venant d’un appartement, la propriétaire de cette maison souhaitait investir dans une habitation de style contemporain, offrant du confort et de l’espace, en particulier au niveau des espaces de circulation. Pour maîtriser le budget, rien n’a été au hasard dans cette maison…


Le maître d’ouvrage disposait d’un budget limité, mais désirait néanmoins bénéficier d’un vrai confort. L’effort de l’architecte a dû se porter sur la recherche de solutions simples, mais efficaces afin de laisser une marge à ce que l’on pourrait appeler du luxe.

 

Maîtriser le budget

La compacité a été le maître mot en ce qui concerne la mise en place des fonctions. Toutes sont réunies dans un simple parallélépipède sobre et sombre. «Ce sont les percements et les cadrages intérieurs qui constituent naturellement l’expression des façades.» Les portées ont été calculées courtes, donc, économiques. Le choix des matériaux a fait l’objet d’un grand soin de la part du maître d’ouvrage, qui a en longuement discuté avec le concepteur. Les meubles de cuisine, dessinés par l’architecte et réalisés par un artisan, allient panneau de MDF et tablette de schiste.

La brique de parement a été commandée à une petite briqueterie flamande fournissant d’excellents produits. L’escalier en béton brut a été coulé sur place, les menuiseries sont en aluminium et du parquet collé de chêne blanchi recouvre les sols. Cette recherche d’équilibre entre aspects esthétiques et économiques est également perceptible dans la conception des garde-corps, faits eux aussi de MDF laqué et assurant par là une liaison intérieure. Bref, rien n’a été au hasard.

 

Souhaits et exigences du maître d’ouvrage

La commanditaire de ce projet étant une dame seule, elle ne désirait à l’origine qu’une seule chambre. L’architecte l’a cependant convaincue d’en réaliser une seconde en prévision d’une éventuelle évolution familiale ou d’une revente future. Le terrain choisi faisait partie d’un vaste lotissement assez ancien, comptant plus de 120 parcelles. Tous les styles d’architecture y sont représentés, de la fermette à la maison française en passant par la villa années 1960. Il était inutile de vouloir intégrer la nouvelle construction à un cadre aussi disparate. Le lotissement offrait d’ailleurs des possibilités de dérogation au niveau urbanistique. L’architecte a donc pu se concentrer sur les nécessités et les désirs précis du maître d’ouvrage, ainsi que sur sa vision générale, celle d’une habitation sobre, qui vieillisse bien et soit réalisée dans les limites d’un budget modeste.

 

Projet de l’architecte

Le terrain est en pente, suffisamment pour qu’il y ait entre la rue et le fond de jardin un dénivelé d’un étage franc. Cette donnée a dicté la distribution des fonctions. Pour profiter au maximum du jardin, celle-ci a été inversée. La chambre principale et la chambre bureau ont été placées du côté rue, tandis que les pièces à vivre ont été installées en dessous, côté jardin. Cette disposition quelque peu inhabituelle pourrait nuire à l’intimité du lieu. Mais un porche protège la porte d’entrée, placée en retrait, et fait en quelque sorte office d’antichambre : le visiteur qui s’y trouve est déjà à demi-admis dans l’habitation, la transition se fait tout en douceur. L’orientation de la parcelle (la rue est située à l’est) a quant à elle déterminé celle de l’habitation: son volume parallélépipédique est placée perpendiculairement à la rue, car on ne voulait pas qu’il mettre le jardin à l’ombre.

À l’intérieur aussi, la recherche de la lumière a fait l’objet d’un soin particulier. Tout participe à faire de cette habitation un espace clair et lumineux malgré une orientation peu propice : coupoles dans le toit, utilisation ciblée de lumière artificielle indirecte et, bien sûr, grandes fenêtres côté est. Ces ouvertures présentent ce que l’on appelle des châssis extrudés : projetés vers l’avant, ils sont pourvus à l’intérieur d’un large appui de fenêtre où l’on peut s’asseoir pour lire ou simplement observer ce qui se passe dans la rue.

Simple, voire modeste vue de l’extérieur, la maison réserve une série de surprises à l’intérieur ; cette association en fait un projet qui parle à beaucoup, en d‘autres mots, un projet réussi.

 

Questions énergétiques

La position semi-enterrée bénéficie bien entendu à l’isolation de l’habitation : en effet, les façades sont moins exposées aux vents dominants. L’isolation, quoique classique, a été soignée (la maison obtient d’ailleurs une cote de K 45). Le chauffage se fait au gaz grâce à une chaudière basse température à condensation. Un boiler solaire fournit la grosse partie de l’eau chaude sanitaire. L’hiver, quand l’ensoleillement n’est plus suffisant, un échangeur permet à la chaudière de prendre le relais. Enfin, un système de ventilation double flux avec récupération de chaleur a été installé.

 

Info pratique
Construction Neuve
- Architecte: Pierre Monseu 
- Budget: 180.381 euros (2009)
- Système de construction: traditionelle
- Type d’habitation: habitation quatre façades
- Valeur K: K40
- Superficie du terrain: 1070 m2
- Surface bâtie: 83 m2
- Surface habitable: 142 m2
- Salle de bains incluse
- Cuisine incluse
- Garage aucun

Points forts
Satisfaction du client.
Habitation séduisante malgré un budget modeste

Points faibles
L’isolation aurait pu être supérieure.

 

Source: Bâtir en Belgique à Bon Budget

 

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