C'est quoi la construction durable?
"Nous avons rendu passive une maison des années 60"
Architectes, Raphaël Tilman et Hélène Nicodème, ont mis toute leur créativité dans leur projet. L’objet du désir : une maison deux façades à Boitsfort, qui appartenait à la grand-mère d'Hélène. Une maison située dans un environnement conditionné par le bruit du chemin de fer Bruxelles-Namur, en outre en chantier pour le RER et la ligne grande vitesse Bruxelles-Bâle.
"Il n'y avait pas de recette toute faite, il a fallu se creuser les méninges"
« Quand nous avons récupéré la maison en 2009, c’était une clé sur porte des années 60, défraîchie, jamais rénovée », explique Raphaël Tilman. « Nous voulions nous l’approprier, d’autant plus que nous sommes tous les deux architectes. Nous y avons vu un terrain de jeu pour nos compétences et nos idées. Et nous étions sensibles au principe des économies d’énergie ». Après de longues réflexions, et la consultation de quelques spécialistes, les Tilman ont décidé de se lancer dans une rénovation passive, avec une certification de la Plate-forme Maison Passive. Ce domaine n’en était qu’à ses balbutiements: « Il n’y avait pas de recette toute faite, il a fallu chercher, se creuser les méninges. Nous nous sommes lancés dans le chantier avec différents corps de métier en insistant sur le contact humain, le dialogue, l’échange et la confrontation d’idées ».Les travaux
Le chantier était... vaste. Il a fallu refaire l’égouttage et la dalle, puis isoler le sol avec des plaques d’isolant rigide de polyuréthane de 12 cm d’épaisseur. «Sur les murs, nous avons posé une isolation extérieure rigide de 20 cm d’épaisseur en polystyrène expansé, sur laquelle nous avons fait mettre un crépi classique. Sauf au rez-de-chaussée côté rue, pour des raisons urbanistiques. Là nous avons isolé l’intérieur avec de la cellulose, un matériau naturel.» Il a fallu bien entendu remplacer toutes les baies par des châssis (bois-aluminium) avec un isolant thermique intégré et du triple vitrage. «Nous avons également ajouté une membrane d’étanchéité à l’air en périphérie des chassis pour éviter toute fuite.» Le chantier était... vaste. Il a fallu refaire l’égouttage et la dalle, puis isoler le sol avec des plaques d’isolant rigide de polyuréthane de 12 cm d’épaisseur. « Sur les murs, nous avons posé une isolation extérieure rigide de 20 cm d’épaisseur en polystyrène expansé, sur laquelle nous avons fait mettre un crépi classique. Sauf au rez-de-chaussée côté rue, pour des raisons urbanistiques. Là nous avons isolé l’intérieur avec de la cellulose, un matériau naturel.» Il a fallu bien entendu remplacer toutes les baies par des châssis (bois-aluminium) avec un isolant thermique intégré et du triple vitrage. «Nous avons également ajouté une membrane d’étanchéité à l’air en périphérie des chassis pour éviter toute fuite.»La rénovation du toit
Au niveau du toit, tout a été refait et isolé de l’intérieur. «Nous avons remplacé tout le gîtage et rehaussé un peu le toit pour faire du grenier un véritable espace de vie. Nous avons remis des tuiles rouges pour des raisons urbanistiques». Histoire d’assurer l’étanchéité totale du bâtiment, toutes les échappatoires pour l’air, notamment au niveau du toit, ont été bouchés. «Ce qui a en outre permis de limiter à presque zéro la propagation des bruits venant de l’extérieur, et inversement. C’était important avec le chantier du RER.» Sur le toit, des panneaux solaires thermiques sont chargés d’alimenter le nouveau système d’eau chaude sanitaire pour la douche et le lave-vaisselle. Pour la ventilation, Raphaël Tilman a fait installer une ventilation à double-flux qui, en hiver, réchauffe l’air extérieur avant d’être pulsé dans la maison.
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Infos et inscriptions : ecobatisseurs.be
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