Isolation

Isolation des murs extérieurs : les options possibles

Savez-vous que les murs représentent le second poste de déperditions thermiques de la maison non isolée (environ 25%) après les combles (30%) ?
Quand les murs ne sont pas isolés, la température intérieure devient identique à celle qui règne à l’extérieur. Résultat : vous avez froid en hiver et trop chaud en été.

En isolant correctement les murs, vous limitez ces variations de température … et vos dépenses d’énergie. L’isolation des murs est donc un facteur important d’économies et de confort, non seulement thermique mais acoustique.

Qui plus est, l'habitation reçoit un label énergétique plus élevé, ce qui fait augmenter sa valeur.

Nous distinguons trois solutions pour isoler un mur extérieur : isoler par l’extérieur, isoler par l’intérieur ou remplir le mur creux.

Isoler par l’extérieur

Le gros avantage de cette technique, c’est que l’on peut poser une enveloppe isolante ininterrompue. On résout ainsi le problème des ponts thermiques et on diminue le risque de condensation à l’intérieur du bâtiment. En outre, l’isolation par l’extérieur n’a aucune incidence sur la finition intérieure et n'implique donc aucune perte d’espace.

Cette solution n'est cependant pas toujours réalisable, par exemple parce que la bâtisse est classée ou parce qu’il n’y a pas assez de place.

Seul bémol, l’aspect extérieur de la maison change. Donc pour pouvoir entreprendre de tels travaux, il faut généralement un permis d’urbanisme. Grâce au décret relatif à l’alignement de façade (03/07/09), il ne faut plus demander l’accord du gestionnaire de la voirie, à condition de ne pas dépasser l’alignement de plus de 14 cm. Dans ce cas, le permis d'urbanisme suffit amplement.

Si vous optez pour cette formule, prévoyez un coût d’exécution élevé consécutif à la modification d’éléments de construction, tels que les débords de toiture, les seuils, les soubassements… Un coût de 100 à 150 €/m² est à prévoir.

Isolation du mur creux

Dans bon nombre de cas, la post-isolation du mur creux peut apporter une nette amélioration de la valeur d’isolation. Le vide ventilé dans les maisons construites à partir des années 50 apparaît en effet tout à fait adapté pour rendre ces maisons d'un coup plus efficaces sur le plan énergétique, avec, en bonus, une économie importante (jusqu'à 26% sur la facture d'énergie) et un plus grand confort acoustique et thermique, aussi bien en hiver qu'en été.

Un exemple concret : dans une habitation de 1994, on mesure dans le creux non isolé une valeur U de 1,4 W/m²K. Après isolation du creux, cette valeur se situe à 0,5W/m²K.

Cette technique est rapide, efficace et n'entraîne aucun désagrément pour le propriétaire.

Elle est cependant possible uniquement en présence d’un mur creux d'au moins 4 cm de large. En d’autres termes, l’épaisseur de l’isolation sera donc limitée à la largeur du creux.

Avant de pouvoir remplir un creux avec du matériau isolant, la façade et le creux doivent être inspectés minutieusement par une personne de métier. Il ou elle vérifiera si le creux est suffisamment large et s’il n’y a pas trop d’encrassement. Ensuite, le spécialiste jugera de la qualité de la brique de parement. Il ne peut y avoir aucun dommage causé par le gel ou de problèmes d’humidité, et à l’intérieur, le plâtrage doit encore être de bonne qualité afin d’éviter les dégâts pendant la mise en œuvre de l’isolant.

Le remplissage du creux peut se faire avec divers matériaux : mousse polyuréthanne (PUR), laine minérale, billes de polystyrène, perlite, vermiculite ou mousse de silicate, etc.

Avec ce système, les ponts thermiques sont réduits voire détruits. La superficie intérieure est plus chaude et le risque de condensation ainsi que de moisissure est moindre.

Isoler par l’intérieur

C’est la solution la moins indiquée pour isoler un mur extérieur. Mais dans certains cas, on peut difficilement faire autrement, par exemple quand l’aspect de la façade extérieure doit être conservé.

Si vous optez pour cette approche, il faut procéder avec le plus grand soin. Avant d’entamer les travaux, il faut vérifier si les murs sont étanches à l’eau et veiller à ce qu’ils restent secs. Lors de la mise en œuvre, il vaut mieux isoler également la première partie des murs intérieurs attenants afin d’éviter les ponts thermiques. Pour les mêmes raisons, les chambranles des portes et fenêtres requièrent toute votre attention.

On a beau prendre toutes les précautions nécessaires pour poser l’isolation à l’intérieur, cette approche présente toujours l’un ou l’autre inconvénient : la masse thermique diminue, de telle sorte que le confort d’été diminue. Le risque de condensation interne augmente, la finition intérieure des parois murales extérieures et d’une partie des murs intérieurs doit être refaite. On perd d’ailleurs une partie de l’espace utile à l’intérieur à cause de tout ce matériau isolant.

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