Les agents immobiliers

L'immobilier à la mer en forte hausse

Le baromètre de la mer, concocté par les notaires, scrute l'activité et les prix de l'immobilier au littoral. Si le nombre de transactions est en légère baisse, le prix de vente moyen d'un appartement a grimpé de 9,93% sur un an. Pour les maisons, cette hausse est de 14,58 %. Des chiffres à relativiser. Cette performance est essentiellement due à des constructions neuves, plus chères.


Ce n'est pas aux vacanciers qu'il faut le dire : le soleil ne brille pas toujours sur la côte belge. Ce constat, sévèrement ressenti par les « juillettistes », vaut également – dans une moindre mesure – pour le marché immobilier. Rien de dramatique mais les notaires, dans la seconde édition de leur « baromètre de la mer », constatent que l'écart se creuse entre le niveau d'activité du marché résidentiel belge dans son ensemble et celui du littoral en particulier.


En chiffres

« La distinction entre les deux est de plus en plus importante », relève Bart van Opstal, président de la Fédération royale du notariat belge et notaire à Ostende. Le nombre de transactions enregistrées à la mer lors du premier trimestre 2011 est de 2,3 % inférieur à son homologue de 2010, alors que le marché national progressait de 2,4 % sur la même période. Constat identique pour le second trimestre : – 2,6 % pour la côte ; + 2,8 % pour le pays. En fait, le nombre de ventes effectuées en bord de mer suit une pente douce mais continue depuis le début 2010. Et il n'a jamais renoué avec le niveau qui était le sien avant que n'éclate la crise au crépuscule de l'année 2008, contrairement au marché belge qui a commencé à tourner la page dès la mi-2009.

L'activité la plus soutenue a été observée à La Panne et à Nieuport, qui font nettement mieux que leurs consœurs de stations, tandis que Zeebruges ferme la marche, loin derrière. Dans son ensemble, la zone côtière belge compte trois grands « poids lourds » : Ostende, Knokke et Coxyde qui pèsent respectivement 23 %, 13 % et 10 % des ventes d'appartements. Appartements qui constituent en moyenne 60 % des transactions et peuvent même atteindre les 80 % dans certaines communes comme Middelkerke.


La confiance

« La confiance dans le marché immobilier n'est pas mise en cause, tempère Bart van Opstal. La diminution est légère. » Le notaire ostendais avance quelques pistes pour expliquer cette maigre performance. « Déjà, le marché côtier réagit toujours avec plus de lenteur, il a mis deux fois plus de temps que le marché national pour récupérer après la crise. Ensuite, pour les appartements et surtout les nouvelles constructions, on observe une hausse des prix nettement plus importante que dans le reste du pays. Ce qui explique aussi pourquoi les transactions sont moins nombreuses : les gens attendent davantage avant de prendre leur décision. »

Car la tiédeur affichée par l'activité n'est clairement pas de mise au rayon des prix. « Les hausses enregistrées sont impressionnantes ! », reconnaît Bart van Opstal. Jugez plutôt : le prix moyen d'un appartement vendu lors du premier semestre 2011 (272.038 euros) a grimpé de 9,93 % par rapport au tarif moyen pratiqué lors de la première moitié du cru 2010. La maison moyenne couchée sur un compromis de vente (239.101), elle, a pris 14,58 % en un an.


Les appartements neufs

« Il faut être prudent avec ces chiffres ! », insiste aussitôt le président de la Fédération des notaires. Il ne faut pas croire que tous les appartements de la côte ont pris 10 % en un an – seul le prix moyen des biens ayant fait l'objet d'une vente est parti à la hausse. « Ce sont essentiellement les appartements neufs, qui représentent une partie importante du marché, qui ont fait grimper les prix – en partie à cause de la hausse du coût des matériaux de construction. Hormis Ostende, Knokke et Coxyde, la côte est constituée de marchés “étroits”. Prenez Zeebruges, il suffit que deux projets importants soient mis en vente pour influencer les prix. »

Cette évolution des prix à la côte n'entre pas en contradiction avec celle observée dans le dernier baromètre national concocté par les notaires en juillet : le prix de vente des appartements de Flandre-Occidentale y connaissait une évolution positive de 15 %.

Terminons sur une note positive : si le prix moyen de l'appartement a la côte fait déprimer votre portefeuille, adonnez-vous à l'exercice suivant. Ôtez Knokke-Heist des statistiques et vous verrez ce montant chuter de 272.038 euros à 212.911 euros.


SourceLe Soir

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