Economie

La construction durable et le prêt hypothécaire

Opter pour une solution peu énergivore exige un certain investissement. Il ne faut pas reculer pour autant, n’hésitez pas à prendre un prêt supplémentaire pour pouvoir prendre des mesures visant à économiser l’énergie. Faites le calcul. Etablissez le coût de l’eau potable, de l’électricité et du gaz naturel et comparez ces coûts aux économies que vous réaliserez en consentant cet investissement.

Vous pourrez constater que dans l’ensemble, vous disposerez de plus en plus de marge pour payer le remboursement mensuel de votre prêt. A la fin des remboursements, vous aurez même une situation bénéficiaire.
Bon nombre de banques ont pris le train en marche et proposent des prêts hypothécaires plus avantageux voire même des prêts à terme afin que vous puissiez prendre des mesures visant à économiser l’énergie.

Les effets du marché

Les autorités gouvernementales et les gestionnaires de réseaux encouragent aussi quantité de mesures visant à économiser l’énergie sous forme de primes de d’avantages fiscaux. Les primes visent plus particulièrement à lancer sur le marché les techniques et systèmes innovants, mais pour l’utilisateur, l’investissement devient alors nettement moins lourd.

Dès que la mesure subsidiée deviendra monnaie courante, la prime va disparaître. Citons notamment la suppression de la prime pour la pose de vitrage haut rendement. En conséquence, le prix pour ce type de vitrage a diminué.
Le jeu de l’offre et la demande sur le marché constitue également un catalyseur pour les prix. La campagne limbourgeoise de 2007 axée sur le soleil et intitulée ‘Elke dag ZONdag’ (Tous les jours dimanche) l’a illustré de façon magistrale. Grâce à l’impact de cette campagne, les Limbourgeois ont pu profiter de prix pour leurs systèmes solaires inférieurs à ceux pratiqués dans le reste de la Belgique. Un achat regroupé ailleurs dans le pays peut engendrer localement le même effet.

Une vision à long terme

Le prix coûtant d’une construction ou d’une rénovation ne peut pas non plus être jugé sur le montant de l’investissement initial. Les frais d’utilisation et d’entretien, voire même les frais de traitement des déchets après démolition, doivent être pris en compte. Certains matériaux peuvent s’avérer meilleur marché à l’achat, ce qui peut générer un prix coûtant plus élevé qu’un matériau ou une technique dont l’investissement de départ est plus élevé.
Dans le domaine de la construction industrielle et d’immeubles de bureaux, c’est un fait bien établi. On y a conçu des formules de construction selon lesquelles l’architecte, le bureau d’étude et l’entrepreneur collaborent au projet dès le départ afin de contrôler les coûts. Après la réalisation du projet, ces parties interviennent souvent pour l’entretien du bâtiment, ce qui leur permet de surveiller de près les frais d’utilisation et d’entretien.
Comme le secteur de la construction de maisons particulières a déjà tiré plus d’une leçon des ces autres secteurs du marché, nous pourrions peut–être aussi tirer profit de ces nouvelles formules de construction.

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