Aspects financiers

Assurance incendie plus chère: comment résilier?

En raison d'une sinistralité en hausse, pratiquement tous les grands assureurs augmentent la prime incendie. Pouvez-vous résilier votre police et que devez-vous faire pour cela?


Si votre assureur modifie unilatéralement la prime, il vous est possible de résilier la police, à moins que la hausse de la prime ne figure déjà dans le contrat. Dans ce cas, vous n’avez pas le droit de la résilier.

 

Le principe

En principe, l’assureur doit communiquer la majoration de la prime quatre mois avant la date d’échéance de votre contrat d’assurance, pour vous laisser le temps d’éventuellement renoncer à votre police dans des conditions correctes. La loi veut que ce préavis soit donné au moins trois mois avant l’échéance. Si vous êtes averti quatre mois avant l’échéance, il vous reste donc un mois pour résilier la police.

 

La réalité

Il se fait que la plupart des courtiers n’annoncent pas une majoration de la prime quatre mois à l’avance, mais se contentent de la notifier sur l’avis d’échéance. Toutefois, même dans ce cas, vous disposez d’un mois après notification de la hausse pour résilier la police, mais alors par recommandé à votre assureur.

Reste à savoir si cela vaut la peine de résilier la police à la hâte. Tout porte à croire que les assureurs évaluent la sinistralité de semblable manière et que, tôt ou tard et à des degrés divers, ils passent tous à une majoration des primes.

 

2e hausse des primes cette année

C’est déjà la deuxième fois dans l’année que les assureurs augmentent la prime de l’assurance incendie. AG Insurance – 25 % du marché – augmentera ses primes de 4 à 5 % au 1er septembre. Au printemps, la police incendie était déjà devenue 3,5 % plus chère.
AG Insurance n’est pas un cas isolé. Chez KBC, les polices incendie ont augmenté cette année de "2 à 3 pour cent " tandis qu’Axa programme une hausse de ses tarifs "début de l’an prochain". Ethias est le seul à attendre, affirme De Standaard. Par ailleurs, bon nombre d’assureurs belges vont réétudier les clauses de couverture. Cela pourrait se traduire par une hausse des franchises ou par le fait qu’à l’avenir certains risques ne seront plus ou que très partiellement couverts.

Ces hausses sont motivées par le nombre grandissant de tempêtes et d’inondations, avec une augmentation parallèle des demandes d’indemnisation. Le gros orage du 14 juillet, par exemple, a provoqué un afflux de quelque 42.000 dossiers dans le secteur, avec des demandes d’indemnités de l’ordre de 50 millions d’euros. Ajoutons à cela les températures hivernales extrêmes – qui, dans tout le pays, ont fait sauter les conduites d’eau en grand nombre – au point que pour de nombreux assureurs, les recettes des primes ne couvrent plus les dépenses (demandes d’indemnisation et commissions).

 

Auteur: Nadine Bollen
Source: Mon Argent.be, le 27 aout 2010

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